Les propriétaires d’un bien immobilier sont redevables de la taxe foncière. Son montant est en augmentation, plus ou moins en fonction des villes.
Sommaire:
- La taxe foncière poursuit sa hausse
- La taxe foncière pèse de plus en plus lourd dans le budget des emprunteurs
- 33% d’augmentation en dix ans
La taxe foncière poursuit sa hausse
Les propriétaires d’un bien immobilier sont redevables de la taxe foncière. Comme lors des années précédentes, son montant est en augmentation. D’après une étude réalisée par le comparateur de crédit Meilleurtaux dans 32 grandes villes françaises, elle s’élève en moyenne à 118 euros par mois en 2024 pour un logement de 70 mètres carrés, contre 113 euros en 2023. Cela représente un coût annuel de 1416 euros, soit une progression d’environ 5% sur un an.
Derrière cette moyenne, se cachent d’importantes disparités selon les villes:
- A Nîmes, elle est la plus élevée (1805 euros par an, soit 150 euros par mois),
- Montpellier occupe la deuxième place du classement (1781 euros),
- Nantes (1780 euros),
- Bordeaux et Angers complètent le top 5 avec respectivement 1729 euros et 1726 euros,
- À Paris, la taxe foncière s’élève en moyenne à 1298 euros en 2024.
Les communes les mieux loties sont Mulhouse (974 euros par an, soit 80 euros par mois), Metz (1000 euros), Lille (1004 euros), Lyon (1035 euros) et Tours (1044 euros).
La taxe foncière pèse de plus en plus lourd dans le budget des emprunteurs
Le poids de la taxe foncière dans le budget des emprunteurs immobilier a augmenté dans près de la moitié des 32 villes étudiées. L’impôt local représente au moins une mensualité de crédit dans 70% d’entre elles. En moyenne, la taxe foncière équivaut à 1,3 mensualité de crédit, contre 1,1 en 2023. À Nîmes, Le Havre ou Perpignan, elle franchit le seuil de deux mensualités. À Saint-Etienne, la taxe foncière a bondi de 18% en 2024 pour atteindre 1452 euros, soit 3,1 mensualités pour les emprunteurs. À l’inverse, la taxe foncière équivaut à moins d’une mensualité de crédit à Nice (0,7), Lyon (0,6), Aix-en-Provence (0,5) ou Paris (0,3). Dans ces villes, les prix de l’immobilier sont tellement élevés que le poids de l’impôt local est relativement faible pour les ménages, en comparaison.
«La hausse continue des taxes foncières ne fait qu’augmenter leur poids dans le budget total des propriétaires par rapport aux mensualités de crédit» souligne Aga Bojarska-Serres, directrice générale adjointe de Meilleurtaux. «Le poids de cette taxe foncière est un élément clé qu’il faut absolument intégrer dans son budget d’achat, notamment pour les primo-accédants, qui ne la payaient pas en tant que locataires. C’est un saut de charge loin d’être négligeable». Par conséquent, il est indispensable de vérifier le montant de la taxe foncière lors de la recherche d’un bien. Celle-ci peut varier considérablement d’un logement à l’autre, y compris au sein d’une même commune.
33% d’augmentation en dix ans
Le montant de la taxe foncière est calculé en multipliant la valeur locative du logement par le taux d’imposition choisi par la municipalité. Selon l’Insee, la revalorisation des valeurs locatives est estimée à +1,7% en 2025. Ces dernières années, de nombreuses communes ont décidé de relever le taux d’imposition pour compenser la baisse des dotations de l’État. Ces hausses leur ont permis de collecter 2 milliards d’euros de recettes supplémentaires en 2024. À Nice par exemple, la taxe foncière a bondi de 21%. Selon Sylvain Grataloup, président de l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI), cet impôt a progressé de 33% en moyenne en dix ans.
Qui paie la taxe foncière en cas de changement de propriétaire?
Selon la Direction générale des Finances publiques, «Si vous vendez ou achetez un bien en cours d’année, le vendeur (propriétaire au 1er janvier) demeure le seul redevable de la totalité de la taxe foncière pour l’année entière». Toutefois, l’acte de vente prévoit généralement une répartition entre l’acheteur et le vendeur sur le principe du «prorata temporis», c’est-à-dire en fonction de la durée d’occupation respective. Si vous vendez votre bien au 1er avril, la pratique veut que l’acquéreur vous verse 75% du montant de la taxe foncière, correspondant à 9 mois d’occupation sur 12.
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